Par Patient Mubiayi MBY
Une vidéo amateure devenue virale sur les réseaux sociaux montre deux élèves décédés, prétendument lors d’une manifestation à Lubumbashi. Cependant, cette information a été mal interprétée et détournée par certains internautes. Les autorités de la province éducative du Haut-Katanga, ainsi que l’Inspecteur Principal Provincial (IPP) et le Proviseur (Proved), se sont rendus à Likasi le 12 octobre 2024 pour vérifier les faits.
Les images en question proviennent en réalité d’un accident de circulation survenu le 7 octobre 2024, impliquant deux motos en collision. Cet accident a causé la mort de deux élèves et d’un motocycliste, tandis que deux autres élèves ont été gravement blessés et transportés à l’hôpital.
« Après vérification par nos sources et tous nos services, nous avons identifié que cette vidéo provient de la ville de Likasi. Dans la sous-division de Likasi 2, il s’agit bien de trois élèves à moto impliqués dans un accident, avec un bilan de deux morts : le motocycliste et un élève. Les deux autres ont été rapidement transportés à l’hôpital pour recevoir des soins appropriés », a précisé Joseph Mukeu Tshiend, Proved de la province éducative Haut-Katanga 1.
Explications du commandant de la ville de Likasi
L’Inspecteur Principal Provincial a.i (IPP), Fidèle Mayamba, et le Proved Mukeu Tshiend, ont visité la mairie de Likasi pour prendre connaissance des circonstances de l’accident. Le lieutenant-colonel Théo Kipushi, commandant a.i de la police nationale de Likasi, a confirmé l’accident et révélé que les deux élèves décédés étaient des enfants de militaires.
« Le pneu avant de la moto a éclaté, provoquant une collision avec une autre moto stationnée. Les enfants et le motocycliste ont été projetés, et un élève et le motocycliste sont morts sur place. Les deux autres ont été transportés à l’hôpital Afridex. Nous avons dépêché un OPJ qui a établi le constat, et les corps ont été transférés à la morgue Saint-Luc. Ces enfants sont issus du camp Moura, et la moto appartient également à un militaire de ce camp », a-t-il ajouté.
Face à la désinformation, le gouvernement provincial du Haut-Katanga a publié un communiqué condamnant cette intoxication de l’opinion publique et appelant les utilisateurs des réseaux sociaux à faire preuve de professionnalisme.