Par Reporter.cd
Une grave crise institutionnelle secoue actuellement l’Assemblée provinciale du Kasaï. Au cœur de cette polémique, le bureau de l’Assemblée, dirigé par Alain Tshisungu, est accusé de bloquer délibérément la validation des mandats de six suppléants de députés nommés ministres depuis plus de cinq mois. Parallèlement, le bureau est sommé de justifier l’utilisation d’une somme de plus de 340 millions de FC destinée aux salaires de ces mêmes députés et de leurs assistants.
Selon certaines sources, ces blocages seraient motivés par des considérations politiques. Le bureau de l’Assemblée serait ainsi accusé d’instrumentaliser des motions de défiance contre les ministres issus de l’AFDC-A de Bahati et de l’AACPG de Pius Muabilu, en représailles de leurs demandes de validation des mandats de leurs suppléants. Cette situation risque de déboucher sur des manifestations de grande ampleur dans les circonscriptions électorales concernées, alimentant ainsi davantage les tensions politiques.
Les conséquences de cette crise sont multiples. Outre la paralysie de l’Assemblée provinciale, elle risque d’affaiblir la représentativité démocratique et de porter atteinte au bon fonctionnement des institutions. De plus, elle pourrait exacerber les divisions politiques au sein de la province et entraver le développement socio-économique de la région.
Il est urgent que les acteurs politiques locaux trouvent une solution à cette crise et privilégient le dialogue pour sortir de l’impasse. Le respect de la loi, la transparence dans la gestion des fonds publics et la défense de l’intérêt général doivent être les priorités de tous.