Par Héritier T.
Les médias français *Radio France Internationale (RFI), *TV5 Monde* et France 24 pourraient être suspendus en République Démocratique du Congo (RDC). Cette menace a été évoquée ce mardi 7 janvier 2025 par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC).
D’après Christian Bosembe, président de cette institution d’appui à la démocratie, ces médias sont accusés d’avoir relayé des informations sur les prétendues avancées des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, tout en passant sous silence les exploits des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans l’est du pays.
Dans une déclaration publiée sur son compte X (anciennement Twitter), Christian Bosembe a exprimé son indignation :
« Je constate avec amertume que certains médias, comme RFI Afrique, TV5 Monde et France 24, relaient les prétendues avancées des terroristes tout en occultant les exploits des FARDC. Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme. Les terroristes n’ont pas droit à la parole chez nous, comme partout ailleurs dans le monde. Il s’agit de vies humaines et de l’intégrité de notre territoire, des principes non négociables.
J’exige que les médias, nationaux et étrangers, respectent ces valeurs fondamentales. En ma qualité de Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, je n’hésiterai pas à soumettre à la plénière la question de leur suspension sur le territoire congolais si ces dérives persistent. Nous ne transigerons pas. »
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions sécuritaires dans l’est de la RDC, où les FARDC affrontent des groupes armés, notamment le M23. La diffusion d’informations jugées partiales ou contraires aux intérêts du pays est vivement critiquée par les autorités congolaises.
Le CSAC, en tant qu’organe de régulation, a rappelé que la liberté de la presse ne doit en aucun cas servir à glorifier ou à soutenir des groupes terroristes. Cette déclaration marque un avertissement clair aux médias étrangers opérant sur le sol congolais.