Par Patient Mubiayi MBY
Après l’annonce du président Félix Tshisekedi de changer la Constitution car constituant un obstacle pour le développement du pays, les réactions divergentes ont afflué tant dans l’opposition que dans la population.
Lors d’un entretien exclusif accordé à la Radio Okapi, ce week-end, le Monseigneur de l’église catholique, Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a dit non au nom des autres évêques à la révision ou au changement de la Constitution congolaise.
«C’est quelque chose à décourager dans le contexte actuel quel que soit la pertinence de l’un ou l’autre point relevé pour justifier cette démarche qui est plus dangereuse sur tous les plans. Sur le plan social, sur le plan sécuritaire et même sur le plan politique », a-t-il déclaré.
Pour lui, ce débat date de près d’une décennie et le pouvoir actuel évoque des raisons qu’il avait lui-même contesté quand il était dans l’opposition, lors d’une tentative de changement de la Constitution par l’ancien président Joseph Kabila.
«Pour les mêmes raisons que ceux qui sont au pouvoir actuellement ont refusé que le président honoraire touche à la Constitution, la situation comme telle n’a pas évolué. En ce temps là déjà, l’actuel président de la République et les siens disaient que le problème ce n’est pas la Constitution mais c’est le social des congolais», a-t-il ajouté.
Pour empêcher cette démarche, la CENCO appelle la société civile à se joindre à elle afin de mener le combat pour le bien du Congo. Il a aussi appelé le président de la République à écouter la voix des évêques qui veulent le bonheur de la RDC.
