Par Démosthène KALUBI
À quelques jours de la sortie du nouveau gouvernement sous les commandes de Judith Suminwa Tuluka, les voix se lèvent pour interpeller la Première Ministre à opérer un choix judicieux dans la composition de son équipe gouvernementale.
Pour la députée Geneviève Inagosi Kasongo, ancienne ministre de Genre, famille et enfant du gouvernement Matata I, le choix des ministres ne doit pas tenir compte du sexe.«Les ministères régaliens et de souveraineté ne doivent pas être une chasse-gardée des hommes», dit-elle.
Plus loin, l’élue de Wamba dans le Haut-Uélé,souhaite que dans le gouvernement Suminwa Tuluku à former, que soit nommé un homme à la tête du ministère de Genre, famille et enfant.
Elle fonde son argumentaire sur la définition de Nations unies,qui définissent le Genre comme étant « la construction socioculturelle des rôles masculins et féminins et des rapports entre les hommes et les femmes. Alors que ‘’sexe’’ fait référence aux caractéristiques biologiques, être né(e) homme ou femme, le genre décrit des fonctions sociales assimilées et inculquées culturellement ».
À l’en croire, il y a en RDC des hommes qui se battent et défendent la parité. Pourquoi ne pas leur confier le ministère de Genre, famille et enfant ? s’interroge-t-elle pour élaguer la mauvaise compréhension du mot « genre ».
« En nommant pour la première fois une femme comme première ministre en RDC, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi nous a montré dans sa matérialisation de la masculinité positive que nous sommes sorties, nous femmes, des sentiers bâtis », déclare Geneviève Inagosi qui fait savoir qu’à l’époque où elle était ministre de Genre, famille et enfant, le Kenya avait placé à la tête de ce ministère un homme.
