Par Joël Eben Kodjo
Près de 300 000 personnes ont été privées d’assistance humanitaire et sanitaire en territoire de Djugu, province de l’Ituri, au cours du mois de mars 2025. Cette situation alarmante est la conséquence directe de la précarité sécuritaire persistante, marquée par des attaques et des représailles récurrentes entre les groupes armés locaux actifs dans la région.
Ces chiffres préoccupants ont été rendus publics par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans son rapport du vendredi 11 avril 2025, relayé ce mardi 15 avril par reporter.cd. Le rapport indique que les zones de santé de Nizi, Linga, Drodro et Tchomia ont été les plus durement touchées par cette interruption de l’aide.
Durant cette période d’un mois, plus de 32 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages pour trouver refuge dans le centre commercial de Bule et dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, précise le même rapport.
L’insécurité a également eu des conséquences désastreuses sur l’accès aux soins de santé. L’hôpital général de Fataki, confronté à des menaces et à des actes de violence dirigés contre son personnel, a dû suspendre ses activités depuis le 14 mars, privant ainsi plus de 169 000 personnes de soins de santé secondaires.
Ce bilan sombre de la situation humanitaire et sécuritaire en territoire de Djugu souligne l’urgence d’une intervention d’envergure de la part des autorités compétentes. Il est impératif de faciliter l’accès des organisations humanitaires aux populations vulnérables afin de leur apporter l’assistance dont elles ont cruellement besoin.
