Par Héritier T
La population de Goma, au Nord-Kivu, continue de vivre dans la peur depuis l’avancée des rebelles de l’AFC-M23. Plusieurs incidents d’explosions ont été signalés dans la ville depuis le début du mois de mai.
Selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), publié le 6 mai 2025, au moins 18 personnes ont perdu la vie et 32 autres ont été blessées par des tirs d’obus survenus le 3 mai dernier. Ces tirs ont eu lieu à proximité de la ligne de front opposant les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23).
«Dans la matinée du 3 mai, des obus tirés depuis la ligne de combat entre l’armée congolaise et le groupe armé M23 sont tombés dans et aux environs de quatre sites de déplacés sur l’axe Goma-Sake. L’obus tombé dans le site de la 8ème CEPAC a tué au moins huit personnes déplacées sur le coup. De nombreux blessés graves occasionnés par cette explosion ont perdu la vie en cours d’acheminement au niveau des structures sanitaires de prise en charge», précise le rapport.
Cet événement tragique a provoqué une manifestation spontanée de colère parmi les personnes déplacées vivant dans les sites touchés, dans l’après-midi du 3 mai. Elles ont été dispersées par les forces de l’ordre, au cours de laquelle une femme déplacée a été blessée par balle sur le site de la 8ème CEPAC.
Suite à ces violences, les organisations humanitaires opérant dans la région ont temporairement suspendu leurs activités par mesure de sécurité pour leur personnel et leur matériel.
