Par reporter.cd
Le Président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale Christophe Mboso Nkodia Pwanga n’est pas aller par le dos de la cuillère pour présenter la position de la RDC sur la levée du moratoire sur la peine de mort.
Au cours de l’audience qu’il a accordée mercredi 10 avril à la ministre Belge des Affaires étrangères, l’octogénaire a courageusement donné les raisons qui ont motivé le retour à la peine de mort en RDC, un pays en proie aux agressions intempestives de la part de ses voisins notamment, le Rwanda.
« Nous avons voté à l’époque le moratoire.On a suspendu de l’exécution de la peine de mort, nous y sommes revenus compte tenu de la situation extrêmement grave qui se passe à l’Est du pays. C’est la seule raison qui nous a conduits à cela. Nous connaissons beaucoup de cas de traîtrise et je crois que nous étions obligés, devant les circonstances de la gravité de la situation, de revenir sur la peine de mort», a-t-il dit devant la presse au terme de cet échange.
Loin de recevoir une leçon de la part d’une diplomate aux visées paternalistes, le Biden du Congo, ( sobriquet donné à Mboso au regard de son âge comparé à celui de l’actuel président américain Joe Biden), lui a opposé les exemples légions de pays européens qui ont recouru à la peine de mort en cas d’agressions ou conflits armés interminables.
« Tous les pays du monde sont passés par là. Quand il y a eu la guerre mondiale, la guerre de 100 ans en France, ils sont tous revenus sur la peine de mort. Tous ceux qui ont réagi pendant la 1ère et la 2è guerre mondiale ont été guillotinés. Tous ces pays européens sont revenus sur la peine de mort. Et par après, ils ont aboli cette peine de mort. Mais nous, nous ne sommes qu’au début de l’instauration d’un État, avec beaucoup d’agressions à l’Est du pays, nous étions obligés de revenir sur la peine de mort », a dit Mboso, très droit dans ses bottes.