Par Patient MBY
Alors que le franc congolais poursuit sa remontée face au dollar américain, les prix des produits de consommation n’ont pas suivi la même tendance. Face à cette disparité, le président Félix Tshisekedi a appelé, lors de la 63ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 17 octobre à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, à la mise en place d’un mécanisme rigoureux de suivi entre le marché de change et les prix des biens de consommation.
Ce dispositif devra permettre de rendre concrète la baisse du taux de change dans le panier de la ménagère, en entraînant une diminution effective des prix des produits vivriers. Le Chef de l’État a insisté sur la « vérité » et la « transparence » dans la gestion économique, dénonçant la « dérive spéculative » de certains opérateurs accusés d’alimenter l’inflation à travers des « pratiques opportunistes, des ententes illicites et des manipulations spéculatives ».
Félix Tshisekedi a instruit le ministre de l’Économie, en collaboration avec d’autres membres du gouvernement, de renforcer la surveillance, la traçabilité et la transparence dans les circuits d’approvisionnement et de distribution. Objectif : garantir une stricte correspondance entre les coûts réels de production, de transport et de commercialisation, et les prix effectivement appliqués sur le marché intérieur.
« Une attention particulière devra être accordée aux produits de première nécessité, dont les variations incontrôlées affectent directement le pouvoir d’achat des ménages. Les opérateurs économiques qui se rendraient coupables de pratiques spéculatives ou abusives devront être sanctionnés avec la rigueur requise, conformément à la loi », a martelé Félix Tshisekedi.
Malgré une légère baisse observée sur certains produits de base — notamment la farine de maïs, l’huile végétale, le sucre et le ciment — d’autres marchandises conservent encore leurs prix d’avant, fragilisant ainsi le quotidien des ménages. Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de renforcer la confiance des citoyens dans la monnaie nationale, afin que l’appréciation du franc congolais ait un impact réel sur la vie des Congolais.
