Kinshasa s’apprête à devenir, dès le 29 juillet 2025, le théâtre d’un événement majeur : un colloque international consacré à la reconnaissance du génocide perpétré en République démocratique du Congo, particulièrement dans sa région orientale, depuis plus de 25 ans.
L’annonce a été faite par le président de la République, Félix Tshisekedi, au cours du conseil des ministres tenu vendredi 25 juillet. Il a souligné que cette rencontre internationale sera l’occasion de présenter un dossier solidement étayé, appuyé par des éléments documentés, en vue de faire reconnaître officiellement les atrocités subies par la population congolaise.
Le chef de l’État a chargé la Première ministre Judith Sumwina d’assurer la coordination des initiatives prévues à cette occasion. Il a appelé à une mobilisation générale sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans les ambassades congolaises, pour faire de cette date un moment de mémoire et de dialogue.
Le gouvernement envisage également de porter ce combat sur la scène internationale. Un plaidoyer devrait être mené, notamment lors de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme et de la 80ᵉ assemblée générale des Nations unies, en vue d’obtenir la reconnaissance internationale du génocide congolais.
Le ministre des Droits humains, en collaboration avec le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV) et une mission diplomatique, est chargé de définir une stratégie d’ensemble. Cette démarche devra inclure les forces vives du pays, la diaspora congolaise et les partenaires, afin de faire entendre la voix des victimes et honorer la mémoire des millions de morts.
