Lors d’un colloque international sur la diplomatie et les enjeux contemporains, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a lancé un avertissement clair concernant l’utilisation des plateformes médiatiques en République Démocratique du Congo. S’exprimant ce samedi 12 juillet 2025 à Kinshasa, il a souligné l’urgence de réguler l’espace médiatique congolais, particulièrement face aux manipulations observées dans la région des Grands Lacs.
Organisé par le Collège de Hautes Études de Stratégie et de Défense (CHESD), l’événement a été l’occasion pour le ministre de rappeler que « La RDC est le pays qui compte le plus grand nombre de médias dans la sous-région. C’est un atout, mais cela implique aussi une grande responsabilité ».
Tout en reconnaissant l’engagement des journalistes dans la couverture des conflits qui secouent l’Est du pays, Patrick Muyaya a mis en lumière les risques croissants liés à la désinformation, notamment via les réseaux sociaux. Il a dénoncé la diffusion de contenus par des individus aux identités masquées, qu’il accuse de servir les intérêts de l’ennemi.
« Il faut que chacun reste vigilant sur ce qu’il relaie. Les réseaux sociaux ne doivent pas devenir des vecteurs de propagande hostile à la nation », a-t-il fermement prévenu.
Le ministre a ainsi appelé à une plus grande responsabilité des acteurs médiatiques dans la défense de la souveraineté nationale. Son intervention, axée sur le rôle stratégique des médias en période de crise, a constitué un moment fort du colloque.
D’autres personnalités ont également contribué aux débats, parmi lesquelles le professeur Jacques Ndjoli, qui a abordé la planification stratégique à l’horizon 2030, le professeur Martin Ziakiawu de l’IFASIC, et le député Éric Tshikuma, qui a présenté les enjeux budgétaires liés à la défense. Le message du ministre Muyaya résonne comme un appel à la mobilisation collective pour un usage éthique et responsable des médias, essentiel à la stabilité et à la sécurité du pays.
