Par Démosthène KALUBI
Ils en ont ras-le-bol depuis la publication du gouvernement Suminwa. Les Alliés de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se disent avoir été roulés par Augustin Kabuya et entendent boycotter l’investiture de l’équipe gouvernementale.
Un semblant d’unité s’observe à l’Union sacrée, ce qui fait déchanter ceux qui pensaient qu’au second mandat tout allait être aisé pour Félix Tshisekedi. Il y a une forte menace de la non investiture du gouvernement dans la famille politique du chef de l’État. La majorité des chefs des regroupements réclament la correction de l’ordonnance nommant le nouveau gouvernement.
À la réunion tenue vendredi 31 mai, Augustin Kabuya a été chargé de transmettre ce message au président Félix Tshisekedi. Le patron de l’UDPS que beaucoup d’alliés de sa formation politique ne supportent pas pour ses actions sournoises doit, au besoin, associer le présidium dans la démarche.
La plus grande contestation de l’investiture du gouvernement provient des alliés de l’UDPS qui estiment avoir été roulés.
«l’UDPS s’est tapée la part du lion sans tenir compte des alliés. La représentativité nationale n’est pas reflétée par ce gouvernement où vous avez plus de 5 ministres provenant du Kasaï oriental, pourtant une très petite province depuis le démembrement de 2015.Le Kasaï/ Tshikapa n’a qu’un seul portefeuille ministériel Pêche et élevage depuis Sama Lukonde, le Maniema n’est pas représenté. Doit-on investir un gouvernement conflictogène et qui menace la cohésion nationale comme ça ? », a tonné un chef de regroupement politique allié à l’UDPS.
Félix Tshisekedi a navigué à vue plus de 5 mois depuis sa prestation de serment. Si jamais certaines mesures ne sont pas prises pour que le gouvernement soit investi, on pourra dégrainer une année sans actions pour ce second quinquennat du fils d’Étienne Tshisekedi.
