Par patient Mubiayi MBY
Au total, neuf soldats sud-africains sont morts dans les affrontements qui ont opposé les FARDC au M23-RDF, pendant deux jours aux portes de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Ce bilan est dressé par la ministre sud-africaine de la défense, Angie Motshekga, dans un communiqué rendu public ce samedi 25 janvier 2025, dont une copie est parvenue à Reporter. Le nombre exact des militaires blessés dans ces violents combats n’a pas été précisé. Toutefois, la ministre note plusieurs victimes.
«Au cours de cette résistance héroïque contre les rebelles du M23, les Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) ont perdu neuf (9) membres le vendredi 24 janvier 2025, après deux jours de combats acharnés. Sept (7) de ces membres faisaient partie du contingent sud-africain déployé dans l’est de la RDC, en décembre 2023, dans le cadre de la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), composée de 16 membres de la région, et deux (2) membres faisaient partie de la MONUSCO. Le nombre de blessés reste à confirmer, bien que certains aient subi diverses blessures», a indiqué la ministre dans ce document.
Ces forces sud-africaines tombées sur la ligne de front ont réussi à repousser l’ennemi loin de la ville de Goma. Ces forces étrangères ont intervenu aux côtés des FARDC dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC).
«Après deux jours de combats acharnés avec le groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC, le contingent sud-africain et ses partenaires ont réussi à stopper l’avancée des rebelles vers Goma, la capitale provinciale de l’est de la RDC. Les forces hostiles du M23 avaient lancé une attaque de grande envergure contre nos troupes dans le but de s’emparer de Goma, mais elles n’ont pas pu avancer grâce à la résistance héroïque de nos valeureux combattants. Nos forces ont non seulement arrêté l’avancée du M23, mais ont également réussi à les repousser. L’intention du M23, entre autres, était de prendre le contrôle de la ville de Goma, mais ils ont rencontré une forte résistance de la part du contingent sud-africain qui les a empêchés d’atteindre Goma», poursuit le communiqué.
Situation sécuritaire actuelle
La situation reste tendue sur le terrain de bataille. Les forces loyalistes congolaises appuyées par les combattants Wazalendo et les forces étrangères se battent contre les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, dans la cité de Sake qui demeure sous leur occupation selon les dernières informations. Ces échanges de tirs ont occasionné un déplacement massif de la population locale vers Goma et ses environs, causant une escalade de la crise humanitaire.
Ces combats intenses qui sévissent à une vingtaine de kilomètres de la ville stratégique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ont provoqué une grande panique au sein de la population locale, surtout après la mort tragique du gouverneur militaire, Peter Cirimwami, au front. La population craint un imminent envahissement de la ville de Goma et appelle le gouvernement central à multiplier des stratégies pour remonter la sécurité afin que cette agglomération ne tombe pas.
Goma coupée du reste du monde
Depuis jeudi, la ville de Goma vit sous l’obscurité, le manque d’eau et de communication. Ce vendredi 24 janvier, les habitants ont dénoncé une coupure sans préavis ni avertissement de la connexion mobile et de la connexion internet, ce qui a paralysé toute communication avec leurs familles. Les affrontements sur l’axe Kibumba-Goma ont perturbé la fourniture en énergie électrique d’une entreprise qui alimente la région. Ce qui a plongé la ville dans le noir total.