Ce double langage de Ambongo chez Tshisekedi : «Nous sommes condamnés à travailler ensemble pour le bien de notre pays qui est aujourd’hui en péril »

Par Théo Démosthène KALUBI

Visé par la Justice pour diatribes et propos séditieux au cours de ses différentes homélies, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu, se rétracte et change de langage. On l’a senti modeste et docile après son échange ce jeudi 16 mai avec le chef de l’État Félix Tshisekedi.

Cet échange entre Tshisekedi et Ambongo à la cité de l’OUA a, selon nos câbles, visé à aplanir les divergences de vues sur un bon nombre de sujets sur la gestion du pays notamment la situation sécuritaire, étant donné que le prélat catholique avait expressis verbis emprunté la rhétorique défenderesse du Rwanda en indexant le gouvernement congolais d’armer les FDLR, propos dignes d’un renégat envers son pays.

Comme qui dirait Ambongo en a eu chaud ! On l’a senti amoindri et cette fois-ci courtois après cet échange avec le chef de l’État qui par ailleurs était d’accord avec poursuites judiciaires contre le cardinal, qui devrait selon lui, justifier ses propos selon lesquels, la République démocratique du Congo à travers son armée apporte un soutien aux rebelles rwandais du FDLR afin de combattre le M23 et l’armée rwandaise.

«Dans les tumultes qu’on a entendus sur les réseaux sociaux ces derniers temps, j’avais souhaité rencontrer le Chef de l’Etat, il m’a donné cette opportunité de le rencontrer aujourd’hui en tant que responsables du pays, le Président de la République et le Cardinal de la RDC, pour que nous puissions faire la lumière sur différents points », note Fridolin Ambongo.

Curieusement, Ambongo semble avoir reçu une nouvelle leçon, celle de la solidarité entre les institutions congolaises pendant cette période d’agression rwandaise.

«Nous sommes condamnés à travailler ensemble main dans la main pour le bien-être de ce peuple et pour le bien de notre pays qui est aujourd’hui en péril à cause de la voracité des pays voisins que nous connaissons. Cela a été un moment de clarification. Là où les hommes se parlent, les choses sont claires. C’est avec un sentiment de grande satisfaction et de gratitude vis-à-vis du Chef de l’Etat que je sors de ce bureau »

Depuis la demande de l’ouverture de l’information judiciaire à l’encontre de l’archevêque de Kinshasa par le Procureur général près la Cour de cassation, les messages fusent de partout. Si l’opposition et quelques aigris catholiques ont semblé être solidaires avec le cardinal, nombreux patriotes congolais ne jurent que sur son arrestation pour outrages aux institutions de la République et pour son soutien clair aux terroristes du M23.

D’ailleurs, l’abbé professeur Kabasele Lumbala, christologue et diocésain à Mbuji-Mayi, avait mis à nu la tendance tribale et discours sécessionniste du cardinal Ambongo à travers une lettre ouverte lui adressée avec ampliation au Saint-Siège.

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