Création du mouvement « Sauvons la RDC » : le gouvernement congolais le qualifie de « question accessoire »

Par Patient MBY

Réagissant à la création du mouvement politique « Sauvons la RDC » à Nairobi, capitale du Kenya, par une partie de l’opposition congolaise sous l’égide de Joseph Kabila, ancien président de la République, le gouvernement congolais qualifie cette initiative de « question accessoire » et non principale.

Lors d’un point de presse tenu mercredi 15 octobre depuis les États-Unis, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a indiqué que ce mouvement a été mis en place à partir d’une ville « capitale de complot contre la RDC », qui abrite plusieurs mouvements, dont le célèbre AFC-M23, lequel occupe de grands territoires de l’espace Kivu, notamment les villes de Goma et Bukavu depuis janvier et février 2025.

Faisant allusion à une discussion avec « un compatriote », Patrick Muyaya estime que cette messe politique est un « mélange étranger de fugitifs, de condamnés, de personnes qui sont liées par la frustration des actions de Félix Tshisekedi » et reflète « un climat de nostalgie des privilèges perdus ».

« Aujourd’hui, lorsque vous regardez, lorsque vous lisez ce qui en est ressorti, vous avez maintenant la certitude que l’action du président de la République, dont on a parlé durant ces briefings, est une action qui énerve. Parce qu’aujourd’hui, nous sommes en train de relever la République démocratique du Congo. Et cette idée est sûrement insupportable pour les uns et les autres, qui n’ont pas pu, durant les années où ils étaient là, donner un tel espace à la République démocratique du Congo », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

De son côté, Julien Paluku Kahongya, ministre du Commerce extérieur, qualifie ce conclave de « draft », le considérant comme « un chiffon que l’opinion congolaise ne doit pas considérer ». Il juge mal les initiatives de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila contre le régime de Tshisekedi. Pour lui, le sénateur à vie devrait concourir à la présidence de l’Union africaine au lieu de s’intéresser à la politique congolaise.

« Quand on a dirigé un État, on doit s’empêcher d’adopter un certain nombre d’attitudes. On doit avoir de l’honneur, on doit avoir de la grandeur, on doit viser plus haut. À la place, quand on devient chef d’État congolais, ce qu’on doit viser, c’est d’être président de la Commission de l’Union africaine pour diriger les autres chefs d’État, c’est de viser à prendre la francophonie, parce que pour moi, celui qui tient la francophonie ne mérite pas, parce qu’on avait quitté la langue française, c’est de viser d’être secrétaire général de l’ONU. C’est ça, les grands hommes », a-t-il déclaré.

Après deux jours de réunion sur « l’avenir du Congo », la frange de l’opposition autour de Kabila s’est fixé pour objectif de mettre fin à « la tyrannie » du régime de Tshisekedi, qu’elle accuse de violations de la Constitution, de restriction de l’espace démocratique et d’instrumentalisation de la justice.

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