Par reporter.cd
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis KADIMA KAZADI, conduit une délégation de son institution, pour une supervision managériale des élections des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs, à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï oriental.
Sur place, le numéro un de la CENI a présenté ses civilités au Gouvernorat de Province. Denis Kadima a pris langue avec Ananias Munzadi, ministre provincial en charge de l’Intérieur et des Affaires coutumières, assurant l’intérim de l’autorité provinciale.
Le Président de la CENI a relevé que l’institution qu’il dirige poursuit sur la lancée du processus électoral tel qu’inscrit dans le calendrier électoral.
Après les scrutins combinés (présidentielle, législatives nationales et provinciales ainsi que les conseils communaux) du 20 décembre 2023, place à présent aux élections des sénateurs, des gouverneurs et vice-gouverneurs de province prévue le 29 avril 2024.
« Le pays va devoir organiser dans quelques jours de nouveaux scrutins qui concernent les sénateurs, les gouverneurs et vice-gouverneurs de province. Je suis ici avec une délégation pour voir comment se déroulent les préparatifs et comprendre comment les choses se passent. Et pour en prendre la température, il faut bien évidemment passer par le gouvernorat et par la suite, nous allons rencontrer les autres parties prenantes afin de les écouter et aussi de passer le message. Parce que nous voulons des élections paisibles, se déroulant dans de bonnes conditions. Ce 29 avril, nous organisons ces élections de façon concomitante« , déclaration de Denis Kadima à la sortie de l’audience.
Le numéro un de la Centrale met en garde tout candidat ou électeur qui tombera sous le filet de la corruption, la CENI appliquera ses attributions disciplinaires.
« Au regard de la question de corruption, intimidations et autres types de vice, la CENI ne peut que les décrier. Nous demandons à tous ceux qui sont concernés de minimiser ce genre de choses parce que nous voulons des élections légitimes qui répondent aux normes et aux standards universels. Toutefois, s’il y a ce genre de pratique évidemment, nous ne pouvons que demander aux autorités de prendre des sanctions contre leurs auteurs. Bien entendu, les grands électeurs devront être eux-mêmes, à leur niveau, responsables. Nous voulons d’un processus propre à travers lequel les candidats seront choisis par rapport à leur mérite et non moyennant ce qu’ils auront donné. Cela signifierait, si cela arrivait, qu’ils auront acheté les postes et ils ne vont pas répondre aux attentes de la population. Parce qu’à la fin, c’est nous tous qui serons perdants. C’est un devoir collectif et je vous invite, vous les médias, à le marteler. Une chose est sûre, nous souhaitons vivement des élections avec toute l’intégrité voulue. Je n’aime pas personnellement mettre en avant-plan la sanction, c’est pourquoi je suis d’abord pour la sensibilisation. Néanmoins, quand il y a des dérapages, des bavures, inéluctablement il faut qu’il y ait toujours des sanctions. Si nous avions sanctionné, c’est pour l’exemple, car bon nombre de gens se complaisent dans l’impunité, mais la CENI ne veut pas faire partie de ce système de gouvernance. Nous ne souhaitons qu’une chose : que ces élections comme celles à venir se déroulent avec intégrité et probité. Que le meilleur l’emporte. Ce qui fait que quand il y a eu les problèmes que nous avions décriés, nous avons agi avec efficacité. S’il nous arrive de tomber sur des cas patents, nous n’allons pas rester indifférents« , a souligné Denis Kadima.
Avant d’échanger avec les députés provinciaux qui composent le collège électoral pour cette élection à l’Assemblée provinciale présidée par Ambroise KABEMBA NKUADI (président du bureau d’âge), le Président de la CENI s’est rendu au Secrétariat Exécutif Provincial où il s’est entretenu avec le personnel local pour des directives précises en prévision de cette organisation.