Par REPORTER.CD
Dans une déclaration marquante faite le 12 décembre 2024, l’opposant congolais Martin Fayulu a exprimé son désaccord avec le discours du président Félix Tshisekedi, prononcé devant le congrès des deux chambres du parlement. Tshisekedi a critiqué la Constitution actuelle, soutenant qu’elle entrave le bon fonctionnement des institutions, notamment en ce qui concerne la nomination du Premier ministre. Fayulu, en revanche, souligne que cette interprétation de la Constitution est erronée et infondée.
Fayulu rappelle que l’article 78 de la Constitution stipule clairement que le président doit nommer le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation. Selon lui, le retard dans cette nomination ne repose sur aucune base constitutionnelle solide. Il invite Tshisekedi à relire attentivement cet article, mettant en lumière le fait que les procédures en place ont été conçues pour assurer la stabilité et la légitimité des institutions congolaises.
L’opposant souligne également que le président Tshisekedi semble ignorer le soutien considérable dont bénéficie sa coalition, l’Union Sacrée, qui, selon Denis Kadima, président de la CENI, a obtenu plus de 450 députés à l’issue des élections de décembre 2023. Fayulu remet en question la nécessité de recourir à un informateur pour déterminer une coalition, jugeant ce prétexte comme manifestement fallacieux. Il appelle le président à faire preuve de clarté et de transparence dans ses intentions politiques.
Enfin, en abordant les récentes déclarations de Tshisekedi concernant un changement ou une réforme constitutionnelle, Fayulu exhorte le président à cesser de manipuler le discours public. Pour lui, ces changements ne doivent pas servir des intérêts personnels ou politiques, mais doivent être discutés dans un cadre démocratique impliquant toutes les parties prenantes. Fayulu conclut en affirmant que la stabilité et la démocratie en République Démocratique du Congo doivent primer sur des ambitions politiques individuelles.