Kazadi redresse l’État, Alingeti l’organise en faillite(Tribune de Cedric Mudiantu Mukadi)

Alors qu’il est censé répondre de ses actes devant la justice dans le dossier FRIVAO, l’ex-inspecteur général de l’IGF, chef de service, préfère détourner l’attention en s’attaquant au député Nicolas Kazadi, via des journalistes manipulés et certains communicants téléguidés à coups de liasses de billets. Pour l’économiste Cédric Mudiantu, Jules Alingete n’a jamais réellement lutté contre les détournements ; au contraire, il les aurait organisés avec méthode. Derrière ce qu’il considère comme une rhétorique pseudo-moraliste et un matraquage médiatique savamment orchestré, se cacherait, selon lui, un système froid, méthodique, presque mafieux. Le scandale autour du fonds FRIVAO ne serait, à ses yeux, ni une surprise ni un accident, mais plutôt le révélateur d’une vaste supercherie d’État soigneusement planifiée.

Pendant que Nicolas Kazadi, alors ministre des Finances, multipliait les performances budgétaires et hissait la mobilisation des recettes publiques à des niveaux historiques, Alingete, de son côté, aurait saccagé les fondations du système financier depuis l’intérieur. Mudiantu affirme qu’il se serait dissimulé derrière un vernis de vertu pour masquer un pillage systématique. Il parle d’un « Robin des Bois inversé », un homme qui criait au voleur tout en vidant lui-même les coffres. À l’en croire, Alingete n’a jamais été une sentinelle ; il aurait plutôt servi de passerelle aux détournements.

Selon Mudiantu, l’arme la plus redoutable d’Alingete était la diversion. Il aurait systématiquement accusé ceux qui travaillaient réellement, ciblant notamment les réformateurs comme Kazadi, afin de détourner l’attention de ses propres arrangements obscurs. L’économiste évoque des montages impliquant des opérateurs fictifs, des lettres administratives biaisées et des sociétés-écrans.

Le cas FRIVAO incarne, selon lui, la sophistication de cette mécanique. Ce fonds censé garantir les réparations liées à l’agression ougandaise d’un montant de 195 millions de dollars aurait été, d’après ses analyses, transformé en une véritable banque parallèle. Le jeune leader évoque une série de violations du décret présidentiel, un détournement du circuit normal du Trésor et une redistribution totalement opaque des ressources. Il cite des firmes douteuses comme Zion Construction, qui se seraient servies en toute impunité, pendant que les victimes de Kisangani n’ont toujours pas reçu réparation. Il estime qu’Alingete a usé de sa position pour maquiller le détournement en procédure régulière.

Pour le pro-Tshisekedi, il ne s’agit pas seulement de fraude, mais d’une trahison grave de la mémoire collective. Une insulte directe aux victimes des conflits. Et tout cela, selon lui, scellé dans ce qu’il qualifie d’arrogance institutionnelle.

Il compare ensuite les résultats budgétaires pour mieux illustrer le contraste. Là où Kazadi aurait laissé un déficit maîtrisé de 75 millions de dollars au premier trimestre 2024, le pays se retrouverait désormais confronté à un trou de plus de 610 millions. Mudiantu impute cette dérive à ce qu’il appelle une « gouvernance sabordée », dans laquelle l’Inspection générale des finances se serait muée en poste de commandement des détournements. Il déplore que « lorsque le chien de garde devient le chef de bande, la maison finit par brûler ».

Pour lui, l’heure n’est plus aux indignations feutrées. Il estime que le moment est venu pour des procès exemplaires. Il appelle à une enquête rigoureuse, qui irait au-delà du seul Constant Mutamba, présenté comme un simple fusible, pour remonter toute la chaîne de responsabilités : des lettres administratives aux entreprises bénéficiaires, en passant par les complices et les véritables donneurs d’ordre.

Le peuple congolais, dit-il, a droit à la vérité. Et Jules Alingete, selon lui, doit désormais répondre devant la justice. Le masque est tombé. Alingete, loin d’avoir incarné la réforme, en aurait été la caricature. Non pas l’exception, mais le cœur même du système de prédation. Le procès de Mutamba ne serait, à ses yeux, qu’une bande-annonce. Ce qui vient, selon lui, c’est le procès du mensonge d’État, celui d’un homme qui aurait transformé l’Inspection générale des finances en quartier général de la duplicité.

S’agissant du dossier de l’identification nationale, dossier relevant de la compétence du Ministère de l’Intérieur et de l’ONIP mais d’impact très capital dans le processus de restructuration du pays, le même « tout-puissant » gendarme financier l’avait bloqué, en avançant des arguments jugés peu convaincants. Pourtant, disposer d’une carte d’identité nationale est crucial tant sur le plan des finances publiques, politique qu’administratif notamment et une prévention aux infiltrations étrangères, surtout dans le contexte du retour imminent des réfugiés dans l’est du pays.

-Kazadi, l’homme qui a redressé les caisses de l’État-

Sous le leadership du président Félix Tshisekedi, Nicolas Kazadi a su doter la République démocratique du Congo d’une véritable souveraineté budgétaire, en ramenant des milliards au Trésor public grâce à une politique rigoureuse de réformes, de discipline financière et de transparence dans la mobilisation des recettes.

À la tête des Finances, Kazadi a battu un record continental en matière de gestion de la dette extérieure. Alors qu’avant le point d’achèvement en 2010, celle-ci culminait à 121 % du PIB, et encore 25 % après l’effacement, sa politique a permis de la ramener à seulement 15 % du PIB. Un exploit rare en Afrique, qui a permis à la RDC de financer ses priorités, selon la vision du chef de l’État, sans recourir au surendettement.

Sur le plan social, son impact est tout aussi remarquable, la retraite moyenne d’un fonctionnaire est passée de moins de 10 dollars à 200 dollars, une amélioration concrète du quotidien pour des milliers de familles congolaises.

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