Par reporter.cd
Après le tollé causé par la désignation de son fils Serge Bahati comme candidat au Poste de Questeur de l’Assemblée nationale, le Président du Regroupement AFDC-A, Modeste Bahati Lukwebo, a fait marche arrière en choisissant un autre député national pour briguer la questure de la Chambre basse du Parlement.
Pourquoi ce rétropédalage ? Bahati Lukwebo a-t-il eu honte du népotisme observé dans sa décision de vouloir faire briller son fils ? Et pourquoi le document de la décision du remplacement de Serge Bahati par Chimène Poli-poli Lunda a été signé le 13 Mai, pourtant durant la journée du 14 Mai, un front médiatique de soutien à Serge Bahati a été très observé dans les réseaux sociaux ? Toutes ces questions nous plongent dans une analyse objective loin des tendances, de la jalousie et du Djalelo.
Bahati Lukwebo n’a pas cédé à la clameur publique…
Ben Bryant, Expert en Communication et Analyste indépendant pousse son raisonnement un peu loin en ces termes : « Si il s’avérait que la candidature de Mr S. Bahati a été réellement retirée au profit de celle de Polipoli Lunda, ce n’est pas parce que Bahati est de bonne foi et qu’il a écouté la clameur contre le népotisme qui lui est cher. »
Il est connu de tous que Vital Kamerhe, originaire du Sud-Kivu, est le premier candidat validé de l’Union Sacrée de la Nation au Perchoir de l’Assemblée nationale. Par tradition géopolitique, aucun autre candidat au bureau définitif ne doit venir de la même province, surtout pas à un poste principal.
Bahati Lukwebo, en tant que routinier de la classe politique depuis plusieurs décennies, ne devrait pas ignorer cette réalité. Les avisés se demandent pourquoi a-t-il avancé le nom de son fils alors que Kamerhe était validé candidat ? Est-ce juste le libido du népotisme qui a emporté l’Ex Président du Sénat ? Seul Bahati Lukwebo, dans son fort intérieur, connait le leitmotiv de sa décision jugée de « fils à Papa ».
Le vrai problème : la représentativité géopolitique
Dans le premier ticket de l’Union Sacrée de la Nation pour le perchoir de la Chambre basse du Parlement, la représentativité géopolitique posait un sérieux, au-delà du népotisme qui sautait aux yeux.
L’autre grand problème c’était la non-représentation du grand Katanga. Cette erreur devrait être corrigée par une remise en question du Tandem Union sacrée au Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Modeste Bahati Lukwebo a su résoudre ce problème en retirant son propre fils Serge Bahati au profit d’une députée nationale élue du Haut-Lomami dans l’Ex Grand Katanga.
Seul, Jean-Pierre Bemba qui a laissé deux candidats du même bloc géopolitique Equateur en lice, respectivement pour les postes de Rapporteur et de Questeur adjoint.