Le ministre du Budget, Adolphe Muzito, a réagi à la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila, estimant que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, ne permettra pas que cette sentence soit exécutée. Dans une interview exclusive à Jeune Afrique, l’ancien Premier ministre a appelé à la retenue face à une affaire qui suscite un vif débat politique en République démocratique du Congo.
« Je ne vois pas Félix Tshisekedi accepter que Joseph Kabila soit exécuté », a déclaré Muzito, évoquant la gravité d’une telle décision pour la paix et la stabilité du pays. Selon lui, une exécution de l’ex-président, au pouvoir entre 2001 et 2019, serait lourde de conséquences sur le plan politique et social.
La Haute Cour militaire a condamné Joseph Kabila à mort pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel, l’accusant d’être à la tête du mouvement rebelle AFC/M23. Cette décision a provoqué une forte onde de choc dans les milieux politiques et diplomatiques, divisant l’opinion nationale et internationale.
En adoptant un ton mesuré, Adolphe Muzito, aujourd’hui membre du gouvernement de Judith Suminwa Tuluka, tente d’apaiser les tensions. Son intervention traduit la prudence du gouvernement face à une situation explosive, alors que Kinshasa cherche à maintenir la cohésion nationale dans un contexte politique sous haute pression.













