Par Patient Mubiayi MBY
Le gouvernement congolais a évalué les cas de blanchiment des capitaux qui entravent la stabilité du taux de change. Cette évaluation a été faite par la première ministre Judith Suminwa, lors de la quinzième réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 27 septembre.
Sur cette question, «la Première Ministre est revenue sur la réunion du Comité de Conjoncture Economique élargie à la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et au Département d’Intelligence Economique et Financière de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), du 25 septembre 2024, qui a examiné la problématique de stabilisation de la monnaie, tant sur le plan budgétaire que monétaire, ainsi que les facteurs qui l’impactent négativement, précise Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias porte parole du gouvernement.
Judith Suminwa a constaté une collaboration mafieuse entre les bureaux de change et des banques commerciales qui empêche la RDC à s’inscrire dans la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).
« Il a été constaté que la spéculation sur le marché de change s’intensifie suite aux activités de certains bureaux de change agissant en complicité avec certaines banques commerciales. Le marché parallèle installé, à cet effet, alimente des réseaux mafieux de l’économie informelle. Ainsi, ces flux illicites constituent l’une des causes de l’inscription de notre pays sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI), note la même source.
Pour pallier ce dérapage, le gouvernement entend mettre en place deux actions dont l’évaluation de l’efficacité de la mesure fixant le seuil à 10.000 USD pour les opérations en cash, auprès des banques et l’équilibre à établir entre l’attrait des investisseurs privés, dont le pays a besoin dans le cadre du Partenariat Public privé, et la maximisation des recettes de l’Etat via des dispositifs de recouvrement forcé et des saisies-attribution.
Aussi le Gouvernement attend les effets de ces mesures dans un bref délai.
Cependant, l’État congolais annonce prendre toutes les dispositions en vue de ramener les opérateurs économiques au circuit officiel.