Par Patient Mubiayi MBY
Alors que l’opinion publique reste divisée sur le changement de la Constitution congolaise, comme l’a déjà exprimé le président Félix Tshisekedi lors d’un meeting à Kisangani, Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président de l’Assemblée nationale et haut cadre de l’UDPS, le parti au pouvoir, a déclaré lors d’une interview accordée à Jeune Afrique le mardi 5 novembre 2024, que la Constitution actuelle avait été rédigée à travers des négociations menées par des personnes aux intentions criminelles.
« Ceux qui ont négocié cette Constitution ont commis des crimes odieux afin de se protéger. Elle a été écrite par des hommes qui avaient des machettes et des kalachnikovs à la main. Tu mets cet article, je dépose la mitrailleuse ; tu l’enlèves, je la garde et je reste en brousse », a-t-il affirmé.
Il a également ajouté : « Vous pensez qu’on ne peut pas toucher à cela ? »
Le processus de révision de la Constitution a suscité de vives réactions, notamment chez les évêques catholiques qui s’opposent fermement à cette initiative. Pour Jean-Claude Tshilumbayi, l’implication de la Cenco constitue une ingérence.
« Ce n’est pas la Cenco qui révise la Constitution ni qui dicte au peuple ce qu’il doit penser. Le peuple est plus grand que cette Cenco qui soutire de l’argent aux familles », a-t-il déclaré.
De plus, il estime qu’il est urgent de dire non à « une Constitution caduque et obsolète », qui accorde des privilèges aux belligérants.