Dans une déclaration parvenue ce vendredi 6 septembre à REPORTER.CD, le cadre de concertation des forces politiques et sociales exige, à l’unanimité, la libération sans condition de Seth Kikuni ainsi que le respect strict de ses droits fondamentaux, garantis par les textes nationaux et internationaux.« Le maintien en détention de notre camarade est non seulement illégal mais constitue également une provocation à l’égard de toutes les forces politiques qui luttent pour le respect des libertés fondamentales dans ce pays », précise le document.
Dans cette même déclaration, le cadre de concertation, réuni à l’initiative de Claudel André Lubaya, dénonce avec la plus grande fermeté la dérive dictatoriale du pouvoir de Félix Tshisekedi. Selon eux, ce dernier, incapable de répondre aux aspirations légitimes du peuple congolais, choisit la répression comme moyen de maintien au pouvoir.« De plus en plus contesté par notre peuple et coupé des réalités du pays, Monsieur Tshilombo Tshisekedi a décidé d’écraser toute forme de dissidence et de museler les voix critiques, y compris au sein de sa propre famille politique et biologique », ont-ils déclaré. Ils ont ajouté : « Il a fait le choix délibéré de criminaliser l’opposition politique, les activités de la société civile et les journalistes, transformant ses services de sécurité en police politique, engagée dans la répression aveugle et brutale de la dissidence.
Les mensonges et manipulations ne sauraient réduire le peuple au silence par des méthodes dignes des pires régimes totalitaires. »Les forces politiques et sociales condamnent fermement l’arrestation arbitraire de Seth Kikuni par les services de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Selon elles, il a été violemment enlevé de son bureau le lundi 2 septembre 2024 et est actuellement détenu dans des cachots illégaux de l’ANR, en violation des articles 16, 17 et 18 de la Constitution, ainsi que des articles 9 et 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et des articles 5 et 6 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.« Cette détention met en danger le droit à la vie, à l’intégrité physique et morale de l’intéressé, et viole son droit d’entrer en contact avec sa famille et ses avocats. Elle constitue également une violation des droits garantis à l’opposition politique par l’article 8 de la Constitution et par la Loi N° 07/008 du 4 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique », précisent-ils.
Les forces politiques et sociales préviennent le pouvoir en place que tout procès verbal ou toute déclaration extorquée sous la menace, sans l’assistance de l’avocat de Seth Kikuni, sera immédiatement rejeté. La justice ne saurait être un instrument aux mains d’un régime en quête de légitimité.Elles rappellent également que Seth Kikuni demeure introuvable, privé de tout contact avec sa famille et ses avocats, en violation totale des garanties constitutionnelles. « Cette situation fait craindre le pire quant à son état de santé et à sa sécurité, et nous tenons le régime responsable de toute atteinte à sa vie », ont-elles ajouté.
Elles dénoncent également qu’il devient anormal et agaçant que des pseudo-infractions d’ordre politique reçoivent une attention exagérément soutenue de la part des services de renseignement et des magistrats politisés, tandis que des crimes dévastateurs pour notre nation bénéficient d’une certaine immunité en raison de l’appartenance à la famille politique ou biologique de Félix Tshisekedi.