Par la rédaction
Face à la multiplication des conflits et à la baisse des financements internationaux, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a revu à la baisse son plan mondial d’assistance. Seuls 114 millions de personnes parmi les plus vulnérables bénéficieront désormais d’une aide prioritaire.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a annoncé une réduction sans précédent de son plan d’intervention mondiale pour 2025. Initialement évalué à 44 milliards de dollars, ce budget a été ramené à 29 milliards, soit une coupe de plus d’un tiers, que l’agence qualifie parmi les plus importantes jamais réalisées.
Selon le communiqué rendu public le lundi 3 novembre 2025, cette contraction budgétaire oblige l’OCHA à recentrer ses opérations sur une aide « hyper-priorisée », ciblant 114 millions de personnes parmi les plus vulnérables à travers le monde.
Cette décision intervient dans un contexte mondial marqué par la multiplication des crises humanitaires : conflits armés au Soudan, en République démocratique du Congo, au Myanmar et à Gaza, effondrement économique dans plusieurs régions, et aggravation du changement climatique. Autant de facteurs qui poussent des millions de personnes au bord de la famine et de la précarité extrême.
Dans un rapport publié en mai dernier, l’ONU alertait déjà sur le risque de crise alimentaire généralisée, précisant que près de la moitié des populations touchées par la guerre ou le déplacement forcé sont désormais confrontées à un accès insuffisant à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé.
Les organisations humanitaires craignent que ces coupes budgétaires ne compromettent les efforts déployés depuis plusieurs années pour répondre aux besoins croissants des populations affectées. Elles appellent les bailleurs internationaux à renforcer d’urgence leur soutien financier afin d’éviter un effondrement des opérations d’assistance dans les zones les plus critiques.













