Gouvernance de la ville de Kinshasa face à l’explosion démographique d’ici 2030 : Tribune de Hervé ENGOLO.

Par reporter.cd
Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo a perdu plusieurs années dans l’essayage et les tâtonnements sans une vision claire de sa gestion face à plusieurs défis de son développement.

Il est temps d’arrêter inlassablement de perdre du temps qui est une ressource non renouvelable et dont le mauvais usage est pire que tout et sa maîtrise aide à mieux vivre au sens de *Jean-Louis Schreiber* dans son ouvrage : << Le nouvel art du Temps>>.

Comme le souligne Henry Fayolle, Gérer c’est prévoir et Kinshasa a un sérieux problème de planification urbaine et ceci est un danger avec l’explosion démographique qui s’annonce à l’horizon 2030.

Actuellement, Kinshasa, l’agglomération urbaine la plus dynamique d’Afrique compte près de 17 millions d’habitants et tenant compte du taux de croissance de 5,1% l’an, d’ici 2030, elle sera probablement la ville la plus peuplée du continent avec plus ou moins 30 millions d’âmes devançant à cet effet le Caire et Lagos à en croire les données de la Banque mondiale.

L’expérience internationale a démontrée que, à mesure qu’une ville s’urbanise, les différences de niveaux de vie s’estompe mais à Kinshasa cependant, le manque d’infrastructures, la morphologie particulière de la ville l’expose aux inondations et les mauvaises conditions de gestion urbaine contribuant à l’exclusion spatiale, économique et sociale d’une grande partie de la population qui vit dans l’extrême pauvreté.

Contrairement à ce que pensent certains qu’il faudrait créer une nouvelle ville à Kinshasa (métropole) qui sera vite inondée par l’exode rurale dont la plus grande pression en provenance des provinces périphériques ne saurait être maîtrisée et stoppée que si l’accent est mis sur une meilleure planification urbaine consensuelle ou collaborative (jumelage)qui prend en compte les facteurs exogènes au ralentissement du développement de Kinshasa mais aussi une collaboration étroite entre les provinces voisines de Kinshasa (Kongo Central, Grand Kasaï et le Grand Bandundu).

En définitif, Kinshasa qui se trouve à un stade où le besoin d’urbanisation est extrêmement élevé doit investir prioritairement sur les institutions solides (gouvernance démocratique), les infrastructures de liaison et des interventions prioritaires ciblées notamment en matière d’éducation, Agriculture et digitalisation des services de la ville pour une meilleure canalisation et mobilisation des ressources internes sans oublier la cogitation sur les approches modernes et innovantes de mobilisation des capitaux.

Rappelons que Monsieur Hervé ENGOLO est cadre de l’UDPS, Vice-président National de l’AJPRO-UDPS et Président du Cadre de Concertation des Leaders Teke-humbu (CCL-TH).

Il cumule une expérience professionnelle pertinente dans le secteur bancaire, la consultance des études socio-démographiques avec plusieurs partenaires notamment l’UNICEF, le PNUD et l’USAID et actuellement il a une expertise en planification, réformes institutionnelles et Finances publiques après sa prestigieuse formation par l’Ecole Nationale d’Administration (ENA-RDC) dans le cadre du programme JPO de la banque mondiale.

Il venait récemment d’être reçu avec une délégation des Notables et Chefs coutumiers Teke-humbu par le Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à l’occasion de la signature du protocole d’accord inclusif pour la résolution du conflit Teke et Yaka.

Ayant supervisé le cahier de charge du côté de la communauté Teke-humbu, cette élite de l’UDPS qui resté très attaché au Secrétaire Général du parti présidentiel, l’honorable Augustin KABUYA a eu droit à un entretien de quelques minutes avec le Chef de l’État dont le contenu n’a pas été dévoilé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ne manquez aucune nouvelle importante. Abonnez-vous à notre newsletter.