Par Patient MBY
Le gouvernement congolais a dans un communiqué publié ce dimanche 07 septembre réagi au récent rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur les crimes commis par les parties aux conflits dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a nié tout lien entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), documentées par la mission du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
« Il convient de réaffirmer qu’il n’existe aucun lien de commandement ni d’alliance politique entre les FARDC et les FDLR. Bien au contraire, des instructions présidentielles strictes interdisent toute collusion, et des mesures disciplinaires comme judiciaires sont systématiquement engagées à l’encontre de tout élément soupçonné », a déclaré Patrick Muyaya, dans un communiqué consulté par REPORTER.CD.
Ce rapport accuse les FARDC, les FDLR, les Wazalendo et les rebelles du M23-AFC d’avoir perpétré des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité assortis de violences sexuelles collectives contre les femmes et les filles et des massacres des civils dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Patrick Muyaya précise que le gouvernement avait exigé des observations et clarifications sur des accusations jugées graves à l’encontre des Forces loyalistes, 72 heures avant la publication de ce rapport.
« Le gouvernement juge inappropriée toute tentative de présenter une fausse symétrie entre, d’une part, une armée nationale redevable de ses actes et défendant la souveraineté du pays, et, d’autre part, un groupe armé subversif, supplétif d’un État voisin, dont la stratégie repose sur la terreur, les crimes de masse et l’exploitation illégale des ressources naturelles, véritable raison de l’agression », a-t-il ajouté.
Le gouvernement congolais appelle à des sanctions contre le M23 et l’armée rwandaise, accusés des massacres des civils, des déplacements forcés, des violences sexuelles, d’enrôlement d’enfants et des attaques contre des écoles et des hôpitaux, tout en saluant ce document qui atteste la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais et établit la RDC comme une victime de l’agression d’un État étranger.













