RDC : Vital Kamerhe plaide pour la réinsertion sociale des ex-insurgés Mobondo ayant déposé les armes

Par Patient MBY

Alors que la milice Mobondo poursuit ses exactions dans le territoire de Kwamouth, situé dans la province du Kwango à l’ouest de la République démocratique du Congo, certains anciens combattants ayant accepté de déposer les armes vivent aujourd’hui dans des conditions précaires à Mongata, à l’entrée de la ville de Kinshasa.

Dans cette localité située entre Kinshasa et la province du Kwango, le calme est revenu, selon les services de sécurité. Les anciens miliciens Mobondo, autrefois semeurs de terreur, ont choisi la voie de la paix. Cependant, lors de la séance plénière de ce samedi 14 juin à l’Assemblée nationale, le président de la chambre basse, Vital Kamerhe, a exprimé sa vive inquiétude quant aux conditions de vie de ces ex-combattants, dénonçant le manque d’une véritable politique d’encadrement dans les sites de cantonnement.

« S’il n’y a pas de réinsertion sociale, ces jeunes gens ont certainement caché des armes quelque part. Après un mois, ils reviendront », a averti Vital Kamerhe devant les députés nationaux.

Il appelle ainsi le gouvernement à agir de toute urgence pour mettre en place des mécanismes de réinsertion sociale, indispensables à la réussite du processus de désarmement.

La milice Mobondo continue de semer l’insécurité dans les zones rurales, notamment en empêchant les populations d’accéder à leurs champs. Cette situation a des répercussions directes sur l’approvisionnement des marchés de Kinshasa, entraînant une flambée des prix des denrées de première nécessité.

« Ces mamans ne peuvent plus aller aux champs. Il n’y a même plus de main-d’œuvre, les maniocs vont pourrir », s’est indigné le président de l’Assemblée, qui souligne que la main-d’œuvre agricole est désormais concentrée dans les communes périphériques de N’sele et Maluku.

La situation sécuritaire en RDC demeure fragile, tant à l’est qu’à l’ouest du pays. La milice Mobondo, notamment, continue de commettre des exactions dans le territoire de Kwamouth. Récemment, elle a établi son quartier général à une centaine de kilomètres de Kinshasa, où elle impose illégalement des taxes aux populations locales.

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