Par Jean Thierry MONSENEPWO MOTOTO, haut-cadre de l’Union sacrée et président de la ligue des jeunes de la CCU
Chers jeunes engagés dans la politique congolaise,
Bien que la République Démocratique du Congo soit encore loin d’atteindre l’idéal que nous espérons, nous devons reconnaître le chemin qui reste à parcourir pour atteindre cet objectif. Aujourd’hui, je souhaite insuffler en nous la conviction que l’avenir que nous léguerons à nos enfants dépend des actions que nous posons chaque jour, en nous inspirant des leçons du passé.
Je constate une stratégie bien planifiée de la part de l’ennemi rwandais, visant à minimiser le génocide qu’il a perpétré contre plus de 10 millions de nos compatriotes, un génocide qui se poursuit encore aujourd’hui dans l’Est du pays. Cette stratégie vise d’une part à susciter la compassion internationale pour le génocide de 800 000 Rwandais, vieux de 30 ans, et d’autre part à obtenir la balkanisation définitive de la RDC en maintenant la présence militaire rwandaise dans les régions frontalières.
Après l’échec de l’idéologie de Paul Kagame via ses forces armées déguisées en M23, les stratèges de son régime ont opté pour une nouvelle tactique consistant à utiliser une rébellion congolaise multiethnique comme écran de fumée.
En recrutant le renégat Corneille Nangaa pour jouer un rôle secondaire aux côtés de Bertrand BISIMWA, ils étendent maintenant leur influence au sein de la jeunesse politique congolaise en ciblant particulièrement les jeunes marginalisés en marge de l’ordre républicain.
À coup d’argent, ces jeunes politiciens en détresse sont invités à rejoindre le Rwanda et l’Ouganda, où des recruteurs étrangers leur promettent des avantages mirifiques pour dissimuler le pillage systématique des ressources naturelles des territoires occupés, tout en commettant des crimes odieux contre les populations autochtones, qu’ils chassent de leurs terres ancestrales par des pogroms successifs.
Il est clair qu’il n’y a pas pire façon de vendre son âme au diable que de s’associer avec des criminels impénitents responsables de la mort atroce de plus de dix millions de nos compatriotes et du déplacement de près de deux millions d’entre eux, contraints de vivre comme des bêtes errantes.
Chers jeunes politiciens compatriotes,
La vie politique n’a de sens que si elle est vécue comme un engagement sacré. La carrière politique connaît des hauts et des bas. Qui aurait pu imaginer que les militants de l’UDPS, autrefois moqués pour leur persévérance dans la lutte non violente, accèderaient un jour au pouvoir ? Inspirons-nous de leur exemple, d’autant plus que la démocratie pluraliste, ainsi que la liberté d’expression et de manifestation, sont désormais garanties par le président actuel, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo.
La vérité, chers jeunes compatriotes, est que les agresseurs sanguinaires vous dérobent un avenir politique prometteur en vous entraînant dans leur tourbillon de violence. Qui continuera à vous soutenir dans le pays de Patrice Emery LUMUMBA après que vous aurez fraternisé avec le Lucifer Paul Kagame ? Méfiez-vous des illusions de richesse facile. Et surtout, ne devenez pas les complices politiques de ceux qui ont fait subir des atrocités à vos proches, qui ont versé le sang innocent des paysans congolais, uniquement motivés par leur appât du gain. Vous méritez bien mieux que cela.
Pensons à la jeunesse du monde entier, qui lutte pacifiquement sans cracher sur les leurs, chaque jour pour un avenir meilleur, comme les jeunes de Hong Kong qui se battent pour leurs droits démocratiques, les jeunes d’Israël qui aspirent à la paix et à la justice, ou encore les jeunes de Colombie qui recherchent la fin des violences. Ensemble, unis dans notre engagement, nous pouvons créer un avenir où la justice, la liberté et la dignité prévaudront pour tous.
Jean Thierry MONSENEPWO MOTOTO.