Démosthène KALUBI
Jugé en procédure de flagrance devant la Cour de cassation, le député et ministre honoraire de tourisme Modero Nsimba crache des contradictions hasardeuses qui risquent de peser sur lui dans le dossier de son audio qui circule sur l’affaire Chérubin Okende.
Dans les entre-faits, Modero Nsimba fait d’abord un aveu reconnaissant cet audio qu’il qualifie d’être tripoté et nie par la suite le même élément sonore dont il ne reconnaît ni sa voix encore moins sa propagation sur la toile.
Le ministre honoraire Modero Nsimba assisté de ses avocats devant la barre ce jeudi 21 mars à la Cour de cassation, en procédure de flagrance sur l’audio concernant la mort de Chérubin Okende. Très téméraire, il demande des poursuites contre celui qui l’aurait fait.
«Je reconnais ma voix. J’ai commenté la publication de Jeune Afrique sur la mort de Chérubin avec l’épouse d’un ancien adversaire politique en critiquant les méthodes utilisées», dit-il.
Pour un juriste aguerri qui suit de près l’audience, le ministre honoraire de tourisme risque gros car il fait un aveu sans s’en rendre compte.
Modero Nsimba, une taupe dans la bergerie de Tshisekedi
Sans se substituer à la place de la Cour de cassation qui juge le député Modero Nsimba en procédure de flagrance, l’élément sonore lui attribué sur les réseaux sociaux insinue que l’ancien ministre du Tourisme est un partenaire déloyal, mieux une taupe dans la bergerie de Tshisekedi.
Outre la partie calée sur le meurtre de Chérubin Okende, on peut suivre dans cet audio Modero Nsimba médiser le chef de l’Etat Félix Tshisekedi d’avoir placé ses frères Luba Kasaï dans la chaîne de commandement des opérations électorales de décembre dernier.
Chose grave, sans reconnaître Tshisekedi qui l’a élevé au rang de ministre, Nsimba a les remords d’avoir quitté Kabila, une lapsus communicationnel fait à dessein et pour lequel Tshisekedi devrait faire un purge dans son entourage.