Par R.Lebisabo
Le président rwandais s’est exprimé ce vendredi 4 juillet 2025 sur le récent accord de paix signé entre son pays et la République démocratique du Congo sous la facilitation des États-Unis d’Amérique à Washington. Dans sa sortie médiatique, Paul Kagame a émis ses doutes sur la validité de ce protocole d’accord.
Les prescrits de l’accord prévoient le retrait de ses soldats dans l’Est de la RDC dans 90 jours, où les rapports des experts des Nations Unies ont confirmé son soutien militaire et matériel aux rebelles du M23, ce qui leur a permis la prise des villes de Goma et Bukavu et d’autres importantes agglomérations. En revanche, M. Kagame a déclaré que le Rwanda est déterminé à mettre en application cet accord mais l’obstacle se trouve sur le point de la neutralisation des FDLR par la RDC. Il a salué par ailleurs l’implication de Washington pour les efforts de médiation.
« Si la partie avec laquelle nous travaillons nous joue des tours et nous ramène au problème, alors nous traitons le problème comme nous l’avons toujours traité », a-t-il déclaré.
Le Rwanda nie toujours son soutien à la rébellion du M23, en dépit des multiples rapports des experts de l’ONU qui démontrent le soutien militaire et financier du Rwanda aux rebelles antigouvernementaux qui occupent des vastes territoires dans l’Est de la RDC.
Pour un retour de la paix dans l’Est, le gouvernement de Kinshasa et la rébellion du M23-AFC ont annoncé jeudi la reprise des négociations à Doha sous la médiation qatarie. Pourtant, le dernier rapport de l’ONU découvert par la presse révèle des motivations controversées de l’opposition armée. Ces responsables de l’AFC/M23 ont déclaré qu’ils ne libéreront pas les zones occupées quelle que soit l’issue des échanges. Une décision, bien que clandestine, qui illustre une impasse diplomatique prévisible dans le processus de paix à Doha.













