Par Joël Eben Kodjo
Depuis près d’un mois, le prix des haricots connaît une flambée préoccupante au marché central de Mambasa, territoire situé à plus de 150 kilomètres à l’ouest de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Selon plusieurs vendeuses rencontrées sur place, cette hausse est directement liée à l’insécurité croissante dans les zones rurales, où des détenteurs illégaux d’armes sévissent, rendant les champs agricoles inaccessibles.
« Une mesurette qui se vendait à 1 200 francs congolais est aujourd’hui à 2 500 francs. C’est plus du double. Les champs sont devenus dangereux à cause de la présence de groupes armés, tant locaux qu’étrangers. Il est devenu très difficile pour les agriculteurs d’y accéder », expliquent-elles.
Face à cette situation, ces commerçantes lancent un appel aux autorités sécuritaires pour restaurer l’autorité de l’État dans les zones en proie à l’insécurité, afin de prévenir une crise alimentaire majeure.
« Notre souhait, c’est que la paix revienne. Cela permettra aux agriculteurs d’accéder à leurs champs en toute sécurité. Si cela devient possible, nous assisterons non seulement à une baisse du prix des haricots, mais aussi de celui d’autres produits agricoles », plaide une vendeuse.
Le territoire de Mambasa est actuellement secoué par l’activisme persistant de groupes armés, qui opèrent en profondeur dans la forêt, imposant des taxes illégales et menaçant la population, dont la majorité dépend de l’agriculture pour survivre.













