Par reporter.cd
Rareté des bus aux arrêts et longues files d’attente dans les stations-services. Kinshasa vit depuis quelques jours une situation infernale avec l’ombre d’une pénurie de carburant, malgré la récente hausse du prix du litre à la pompe et les assurances du gouvernement au travers du ministère des Hydrocarbures.
A la station située au croisement des avenues ex-24 novembre et Kabinda, non loin de l’arrêt ASSANEF, des véhicules ont formé mardi un long serpent en attente de s’approvisionner. Entre pot-de-vin et trafic d’influence, tout est bon pour faire le plein alors que les pompistes sont presque en service minimum. Pour cause, SEP Congo, la société d’Etat chargée de fournir le carburant, a considérablement diminué le débit de ses valves.
La semaine dernière, cette société avait saisi le gouvernement pour alerter sur les « conséquences certaines et inévitables que la situation de cessation de paiement allait progressivement entrainer dans (sa) capacité à assurer le même niveau de couverture des livraisons des produits pétroliers de la ville de Kinshasa ».
Auprès de l’exécutif, SEP Congo réclamait le paiement des manques à gagner financés par le gouvernement pour compenser le prix du litre à la pompe.
Seulement, la société a déploré l’absence de feed-back du gouvernement mais aussi des sociétés commerciales majors. Cette situation a imposé un horaire drastique avec notamment la suspension des livraisons de nuit et de weekend par incapacité, pour SEP Congo, « de payer les heures supplémentaires ».
Du côté du gouvernement, l’on rassure pourtant « qu’il n’y a pas de pénurie ». Dans un communiqué publié lundi, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a annoncé avoir « instruit Sep Congo de poursuivre l’approvisionnement chaque nuit et les week-ends afin de faciliter le ravitaillement en carburant et éviter de tels désagréments ».
Seulement et malgré cette annonce, la situation est demeurée inchangée.
