La CENCO contre la confiscation du passeport de Nshole à Lubumbashi

Par Patient Mubiayi MBY

Le passeport du secrétaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien Nshole, a été confisqué à Lubumbashi lors de la tournée de l’équipe du Pacte social la semaine dernière.

Cette annonce a été faite par le président de la CENCO, l’archevêque métropolitain de Lubumbashi, Fulgence Muteba Mugalu. Le passeport de Monseigneur Nshole a été retenu pendant plusieurs heures à l’aéroport international de la Luano à Lubumbashi par les services de la Direction générale des migrations, alors que la CENCO et l’ECC s’apprêtaient à embarquer pour la République du Congo afin de rencontrer le président Denis Sassou Nguesso.

« Revenant de Dar es Salaam et alors que nous nous apprêtions à prendre l’avion de Lubumbashi pour Kinshasa car nous devons rencontrer ce jeudi le Président Sassou Nguesso, la Direction générale des migrations à Lubumbashi a confisqué le passeport de Monseigneur Nshole pendant plusieurs heures. Ce n’est qu’après plusieurs interventions qu’il a été restitué », a déclaré Mgr Fulgence Muteba, qualifiant cet acte de « provocation que l’Église ne peut pas accepter ».

Dans un contexte de crise sécuritaire à l’Est du pays, Fulgence Muteba a rappelé que la coalition CENCO-ECC s’est engagée dans la recherche d’une solution pacifique au conflit qui sévit depuis plusieurs années dans la partie Est de la RDC.

« Nous sommes engagés à rechercher la paix pour notre peuple qui souffre, et cette intimidation ne nous décourage pas dans notre quête de trouver une solution pacifique aux problèmes auxquels le pays est confronté actuellement », a-t-il ajouté.

Depuis l’escalade militaire entre les FARDC, appuyées par les Volontaires pour la défense de la patrie « Wazalendo », et les rebelles du M23/AFC soutenus par le Rwanda, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en début de cette année 2025, les représentants des confessions religieuses, dont l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo, ont entamé une démarche baptisée « Pacte social pour la paix », afin de stabiliser l’Est du pays par un dialogue national. Ils ont déjà rencontré à ce sujet le chef rebelle et coordonnateur du mouvement M23/AFC, Corneille Nangaa, à Goma, l’une des deux villes sous son occupation, avant d’aller échanger avec le président rwandais Paul Kagame, perçu comme le principal soutien de cette guerre par le pouvoir de Kinshasa.

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