La CENCO s’élève contre la peine de mort et appelle à un « dialogue inclusif » après la condamnation deJoseph Kabila

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publié une déclaration ferme en date du 6 octobre 2025, réitérant son opposition à la peine de mort et exprimant son inquiétude après le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, qui a condamné l’ancien Président Joseph Kabila à cette sentence.

Sous l’intitulé fort, « DIEU SEUL EST L’AUTEUR DE LA VIE… », les Archevêques et Évêques congolais rappellent leur position prophétique pour la défense de la vie. Ils soulignent que la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en mars 2024 aurait dû mener à l’abolition, et non à la reprise d’une mesure jugée « inhumaine » et qui « blesse la dignité de la personne humaine ».

La CENCO rappelle que la Constitution de la RDC consacre la sacralité de la vie et que l’exécution de la peine capitale contrevient au droit à la vie, défendu par l’Église sur la base du commandement divin : « Tu ne tueras point » ($Ex$ 20,13).

Le point de friction principal de cette nouvelle déclaration concerne l’issue du procès pénal « expéditif » de l’ancien Chef d’État, Joseph Kabila, dont la condamnation à mort a « horrifié » les prélats.

Face à cette situation qui « blesse la dignité de la personne humaine » et qui suscite une « inquiétude » nationale, les Évêques exhortent les acteurs congolais à rechercher des solutions politiques et à renforcer la cohésion nationale.

Au-delà de la question judiciaire, la CENCO insiste sur la nécessité d’un « dialogue inclusif » comme la « voie la mieux indiquée » pour sortir de l’enlisement de la crise et de l’insécurité qui ravagent le pays.

Les Évêques estiment que les efforts sécuritaires déployés par les institutions et partenaires internationaux seront « infructueux tant que les acteurs politiques congolais ne s’engageront pas résolument et concrètement dans un dialogue inclusif ». Ils soulignent également l’impératif de respecter les Accords déjà signés pour rétablir la confiance.

Dans un avertissement solennel, ils citent le Pape François, affirmant qu’il est « suicidaire et irresponsable » de croire qu’une paix juste peut être obtenue « par la force des armes ».

La CENCO conclut en appelant fermement les Gouvernants, l’Opposition (armée et non armée), et la société civile à « s’engager fermement, dans la lutte contre les différents facteurs qui alimentent les conflits » et qui font craindre un « grand risque de balkanisation » de la RDC.

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