Mwene-Ditu : Le Maire Tshibanda dénonce l’implication de responsables de la sécurité et de la justice dans le trafic de stupéfiants et exige leur remplacement

Par Patient MBY

La ville de Mwene-Ditu est secouée par de graves accusations. Gérard Tshibanda, le Maire de la ville, a publiquement accusé des responsables des services de sécurité et de la justice de sa juridiction d’être directement impliqués dans le commerce illicite du chanvre. Ces révélations ont été faites lors d’une interview accordée ce lundi 14 juillet à une station de radio locale, faisant suite à une correspondance officielle du Maire datée du 26 juin et rendue publique le 13 juillet.

Selon le Maire Gérard Tshibanda, des membres du conseil urbain de sécurité seraient au cœur de ce trafic. Il pointe du doigt spécifiquement l’auditeur militaire de garnison, le procureur de la République près le tribunal de grande instance, un officier des FARDC et un commandant de la police de circulation routière. Ces individus seraient non seulement complices, mais entretiendraient activement le commerce du chanvre, souvent acheminé vers la région du Katanga, en opérant de manière organisée.

L’autorité urbaine a précisé que ces responsables auraient à plusieurs reprises libéré des jeunes arrêtés pour trafic de drogue, que ce soit au parquet ou à l’auditorat militaire. Gérard Tshibanda a également révélé la découverte d’un arsenal de chanvre équivalant à deux camions de marque Howo dans un dépôt illégal. Plus troublant encore, il affirme que les personnes impliquées connaissent l’existence d’une cave clandestine située dans la maison d’un élément des FARDC, où seraient dissimulés des armes et du chanvre, et ce, à l’insu des autorités locales.

Face à cette situation qu’il juge intolérable, le Maire de Mwene-Ditu exige sans équivoque le remplacement de ces chefs de services de sécurité affectés dans sa juridiction. Pour lui, ces responsables « favorisent les antivaleurs » et contribuent à « droguer la jeunesse », sapant ainsi les efforts de l’État pour garantir la sécurité et la moralité publique.

Ces accusations graves appellent une enquête approfondie pour faire la lumière sur ces allégations et rétablir la confiance de la population dans les institutions chargées de faire respecter la loi.

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