Par R. Lebisabo
Six mois après la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des informations alarmantes font état de l’occupation systématique de nombreuses résidences appartenant à des politiciens proches du pouvoir de Kinshasa et à des agents des services étatiques par les éléments de la rébellion du M23-AFC.
L’alerte a été relayée ce mardi 24 juin 2025 par le député national Ayobangira Safari, élu du territoire de Masisi. Ce dernier a personnellement rapporté que sa propre résidence à Goma avait été « occupée de force » par les rebelles du M23-AFC. Il a qualifié cet acte d' »infraction criminelle », soulignant qu’il s’inscrit dans le cadre des « multiples abus que subit au quotidien la population des zones occupées où les droits civils et de propriétés privées sont bafoués. »
Atteintes aux droits de propriété et dénonciations répétées
Selon plusieurs organisations de défense des droits humains, cette pratique d’appropriation illégale de biens a commencé dès le début de l’occupation. Le personnel militaire et civil de l’AFC/M23 aurait cherché à s’emparer de logements et de bureaux administratifs, ciblant principalement les maisons des acteurs politiques, des responsables étatiques et des membres des services de sécurité ayant fui la ville. Loin de s’atténuer, cette tendance se serait étendue à divers quartiers de Goma.
Ces défenseurs des droits de l’homme ont, à plusieurs reprises, dénoncé ces occupations illégales, ainsi que des allégations de saisie illégale de véhicules, accusations que le mouvement a toujours niées. La nouvelle alerte lancée par le député Ayobangira Safari vient renforcer ces préoccupations, mettant en lumière la gravité continue de la situation et les violations persistantes des droits fondamentaux des citoyens dans les zones sous contrôle du M23-AFC.













