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Le marché central de Butembo, plaque tournante commerciale du Nord-Kivu, est le théâtre d’une flambée des prix des denrées alimentaires, plongeant les habitants dans une situation de précarité. Les légumes, céréales et fruits, piliers de l’alimentation locale, connaissent des hausses vertigineuses. À titre d’exemple, le “sombé”, légume vert essentiel à la cuisine locale, a vu son prix passer de 1 000 à 6 000, voire 8 000 francs congolais en quelques jours seulement.
Insécurité et perturbation des circuits d’approvisionnement
Cette crise alimentaire est directement imputable à l’insécurité qui sévit dans les zones rurales environnantes. Les exactions des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et des terroristes du M23 perturbent les activités agricoles et les circuits d’approvisionnement, entraînant une pénurie de produits frais sur les marchés urbains.
Témoignages poignants et appel à l’aide
Face à cette situation dramatique, les ménagères de Butembo expriment leur désarroi et leur inquiétude quant à leur capacité à nourrir leurs familles. “Nous ne savons plus comment acheter la nourriture, car elle est devenue très chère. Le sombé, notre aliment de base, ainsi que le haricot, la farine de manioc, les patates douces et les pommes de terre sont devenus inabordables”, témoignent-elles. Elles lancent un appel pressant au gouvernement congolais afin qu’il rétablisse la sécurité dans les zones occupées par les rebelles, permettant ainsi aux populations de reprendre leurs activités quotidiennes.
L’occupation de plusieurs localités du territoire de Lubero par les terroristes du M23 a exacerbé la crise, entraînant une hausse significative des prix des produits agricoles sur l’ensemble des marchés du Nord-Kivu.
La situation à Butembo souligne l’urgence d’une intervention gouvernementale pour rétablir la sécurité dans la région et garantir l’accès à une alimentation suffisante pour les populations locales. Il est impératif de mettre fin aux exactions des groupes armés et de rétablir les circuits d’approvisionnement pour éviter une crise humanitaire majeure.