RDC : Environ 330 000 enfants privés de l’éducation dans l’Est du pays

Par Patient Mubiayi MBY

Les conflits armés qui sévissent depuis 2021 dans la partie de la République démocratique du Congo ont causé le déplacement de milliers de personnes, dont des enfants. L’UNICEF alerte sur un risque de déscolarisation d’au moins 330 000 enfants dans cette région.

Ces statistiques ressortent d’une communication émise ce lundi 17 février 2025 par cette organisation des Nations unies d’appui à l’éducation (UNICEF). Elle appelle à « des mesures d’urgence » pour pérenniser l’éducation des enfants dans l’Est de la RDC, en proie aux affrontements réguliers entre les forces armées de la République démocratique du Congo et le M23, soutenu par le Rwanda. L’UNICEF a promis de travailler avec « ses partenaires pour assurer la continuité de l’éducation ».

Selon l’UNICEF, l’agression rwandaise dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a occasionné la fermeture de plus de 2 500 écoles et de centres d’apprentissage. Certaines écoles sont transformées en camps de déplacés, et d’autres ont été détruites par des armes lourdes, ce qui a privé l’éducation à un total de 795 000 enfants, par rapport à 465 000 en décembre 2024.

Dans la province de l’Ituri, au cœur des exactions continues des ADF et d’autres groupes armés endogènes, la situation s’aggrave, et les chiffres montent à 1,6 million d’enfants congolais sans accès à l’éducation, ce qui rend la situation « catastrophique pour ces enfants », selon le représentant a.i. de l’UNICEF, Jean François Basse. « C’est l’éducation et tout l’accompagnement qu’elle offre qui permettent aux enfants de retrouver un semblant de vie normale, de se reconstruire et d’envisager l’avenir après ce conflit. », a-t-il ajouté.

Bien que les activités scolaires aient repris depuis lundi 10 février dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, l’UNICEF note qu’un nombre très faible d’élèves a répondu à cet appel. La situation reste tendue, surtout dans les zones occupées par les terroristes du M23 et leurs alliés. Depuis ce dimanche 16 février, ce groupe armé, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de la ville de Goma, ce qui a créé une psychose au sein de la population locale.

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